Chlo-Biodiversitécologie

 Chlo-Biodiversitécologie

18/03: espèce invasive (truite arc-en-ciel); Excréments de cachalot pour lutter contre le réchauffement climatique

  • Espèce invasive: truite arc-en-ciel

Introduite dans les rivières du Québec en 1893, la truite arc-en-ciel originaire de la côte ouest de l'Amérique du Nord semble accroître les menaces qui pèsent sur deux espèces indigènes : le saumon atlantique et l'omble fontaine. La truite repousserait ces deux espèces indigènes vers des habitats moins favorables (qualité de la couverture végétale) et semble accroitre la compétition entre eux. 

En effet d'après une étude menée par l'Université de Laval (Isabel Thibault), en plus de vivre dans les mêmes milieux, celle-ci mange quasiment les mêmes proies (invertébrés et petits poissons) que le saumon et l'omble.

Comme la croissance des jeunes truites est plus rapide que pour le saumon et l'omble, elles réussissent à occuper en premiers tous les meilleurs habitats. 

D'après l'étude la truite arc-en-ciel se répand de plus en plus vers l'est (jusqu'à l'île d'Anticosti) à cause de l'ensemensement et des fuites d'élevage.

Même si cette invasion est encore à un stade précoce, elle reste à suveiller de près dansla perspective de préservation des salmonidés.

D'après Isabel Thibault «La truite arc-en-ciel n'est pas la pire menace qui pèse sur ces salmonidés, mais elle ne vient pas arranger les choses».

 

A lire: Ulaval

  • Défections de cachalot contre le réchauffement climatique?

Grâce à ses excréments, le cachalot lutte contre le réchauffement climatique annoncait une étude dans l'Antarctique publiée dans Proceedings of the Royal Society.

Les selles de cachalot permettent la fertilisation du phytoplancton: microalgues marines qui captent le CO2 atmosphérique et le transforme en sucre par photosynthèse.

Dans plusieurs régions océaniques, le phytoplancton manque aujourd'hui de fer ce qui a pour conséquence de réduire le captage de CO2. Et c'est là qu'intervient le cachalot qui se nourrit d'animaux contenant des quantité importante de fer (calmars, pieuvres,...), ses excréments se retrouvent donc riches en fer ce qui stimule la production de phytoplancton qui captera mieux le CO2. 

D'après l'étude, cette fertilisation naturelle permet de soutirer 240 000 tonnes métriques de carbone de plus que ce que les cachalots produisent en respirant. Même si ça reste une portion minime de ce qui est produit par les activités humaines, d'après l'étude les cachalots de l'océan Austral supprimeraient chaque année l'équivalent des émissions de CO2 de 40 000 voitures.

De plus les chercheurs lancent l'hypothèse que d'autres mammifères marins pourraient avoir le même rôle.

 

Encore une bonne raison de s'opposer à la chasse aux baleines, car selon les auteurs la chasse aux cachalots dans l'océan Austral priverait le phytoplancton de 450 tonnes de fer chaque année!

A lire:

- Nature Sauvage, Hiver 2010-2011

- Réseau Cétacés



16/03/2011
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour